IDCC 3220 : Fédération des O.P.H. (Offices Publics de l’Habitat) (actuellement recours en justice)

Face au mur de la rénovation énergétique, les bailleurs sociaux mettent la pression sur le gouvernement. Près de 1,2 million de logements HLM devront être rénovés d’ici à 2034 pour respecter la nouvelle loi Climat. A la clé une facture qui pourrait aller de 40 à 80 milliards d’euros.

Pour rappel, la loi Climat prévoit l’interdiction progressive à la location des habitations les moins bien isolées. Dès 2025, les locations de biens notés G au titre du diagnostic de performance énergétique (DPE) seront interdites. Puis ce sera au tour des logements classés F en 2028 puis de ceux notés E en 2034.

Jusque là, l’Etat considérait que les prêts bonifiés dont bénéficient les bailleurs sociaux auprès de la caisse des dépôts seraient suffisants. Faux répondent les organismes. On ne pourra pas rénover 1,2 million de logements en 12 ans uniquement via de la dette. « Il nous faut un MaPrimeRénov’ HLM », résume la Fédération des offices publics de l’habitat.

« Un quoi qu’il en coûte climatique », insiste quant à elle Emmanuelle Cosse, la présidente du mouvement HLM. Selon elle, pour tenir les délais, il faudrait au moins 2 milliards d’euros pas an de subventions publiques dédiées à la rénovation du parc social. Car l’autre difficulté des HLM, c’est qu’ils ne pourront pas faire porter à leurs locataires le coût colossal de ces travaux.